Coucou les loulous!

J'ai décidé de faire une petite pause dans le récit de mon road-trip Ouest-Américain, pour vous raconter en parallèle mon voyage en Afrique.

Comme vous le savez surement déjà, je suis partie en Ouganda en Janvier dernier pour quelques semaines de mission humanitaire au sein d'un orphelinat. Cette expérience m'a complètement bouleversée et j'ai vraiment hâte de vous la narrer.
Néanmoins il me faut commencer par le commencement, avec tout d'abord ma première escale de deux semaines au Kenya ou j'ai eu la chance de réaliser un très joli (et mouvementé!) safari juste au pied du Kilimanjaro, mais surtout de rencontrer des Maasaï, de vivre avec eux, et de m'intégrer à leur culture.

Alors que je bavais littéralement depuis des mois sur l'émission "rendez-vous en terre inconnue" sur France 2, et que je rêvais secrètement de vivre la même expérience un jour, je réalise que j'ai vraiment eu une chance infinie d'avoir pu ainsi réaliser mon rêve. Rencontrer les membres d'une tribu, essayer de comprendre leur culture si différente de la mienne, réussir me faire accepter comme un membre de leur famille malgré la barrière de la langue et du mode de vie, et devoir finalement les quitter avec une tristesse juste déchirante...  un vrai scénario de film que je vais tenter de vous faire vivre à travers ce récit. 
(Sans parler des aventures rocambolesques j'ai pu vivre là bas! Je crois que je vais bien me marrer à me remémorer tout ça! ^^)

Bref, c'est très tôt dans la matinée, et sous une véritable tempête de neige que je décolle de l'aéroport de Zurich, ce 28 Décembre 2014. La différence de température entre les deux destinations est flagrante : -10°C en Suisse, contre 35°C à mon arrivée à Nairobi, quelques heures plus tard!

Ceci fut ma dernière pâtisserie avant un trèèès long mois

Francis, le Maasaï qui m'a proposé de m'héberger, m'attend à la sortie de l'aéroport, vêtu de sa traditionnelle couverture rouge. Sa mine radieuse est la première chose qui m'a marquée: son regard brillant et son large sourire, me laissant découvrir des dents parfaitement blanches, contrastant délicieusement avec sa peau foncée, me mirent tout de suite en confiance. Je sentais déjà que cette semaine serait fantastique!

Tandis que nous roulons en direction de son village, j'observe le paysage par la fenêtre:

L'Afrique ressemble trait pour trait à ce que j'avais pu m'imaginer auparavant: les femmes, toutes vêtues d'habits colorés, portent d'énormes paniers de fruits sur leur tête avec une simplicité déroutante; les enfants, pieds nus, jouent au bord de la route avec des déchets allant d'un vieux pneu usé à une carcasse de mobylette; les véhicules sont tous com-plè-te-ments surchargés de sacs de farine de maïs ou de tout autres denrées et pourtant des hommes y trouvent encore la place de s'y entasser sur le toit; les vaches se promènent nonchalamment au milieu de la route, nullement effrayées par le bruits des klaxons; et l'aride savane, où la seule ombre à des kilomètres à la ronde est celle des acacias parasols (l'arbre qui selon moi est le plus représentatif du pays) s'étend à perte de vue sous un soleil brûlant.

Les routes sont en si mauvais état que nous sommes ballottés de tout côtés! J'ai l'impression d'être dans un shaker grandeur nature! Et pourtant Francis roule avec un gros 4x4, un véhicule étonnement peu courant en Afrique, car réservé aux gens aisés.

Après quelques heures de route éreintante, nous arrivons à Narruj (je ne suis pas sure de l'orthographe), la vallée où habite Francis. Sa maison est loin de tout, et c'est peu dire. Après une rapide visite des lieux, et après avoir fait une croix sur l'eau courante (et chaude!), l'électricité et le wifi, je retourne à ma chambre et m'écroule littéralement de fatigue.

Demain la journée sera surement bien chargée!

(Les lettres ont été dessinées à l'aide d'une lampe torche et d'une longue exposition. - Je pense qu'il serait sympa que je vous fasse un tutoriel sur le light painting)

A savoir: pour ceux et celles qui aimeraient vivre la même expérience, j'ai trouvé Francis grâce au site workaway et à cette annonce: "Volunteer for a maasai charity" (vous pouvez cliquer sur le lien).
Ce site est une vraie mine d'or pour qui aime rencontrer et aider les populations. Vous y trouverez des annonces d'emploi (ou plutôt de volontariat) que ce soit pour des particuliers, des sociétés, ou des œuvres de charité, contre un hébergement gratuit et les repas fournis également au frais de l'annonceur (environ 4 à 5 heures de travail quotidien maximum: ce qui vous laisse une demi-journée pour visiter la région). 

Dans mon cas, apporter mon aide aux populations était une évidence dans ce pays en manque de tout! Je ne pouvais pas m'imaginer aller en Afrique un jour et vivre ma petite vie de touriste occidentale (comme j'ai pu le faire aux USA par exemple) sans apporter mon aide, même dérisoire... c'est ce qui m'a poussé à répondre à l'annonce de Francis, un homme véritablement bon (et c'est particulièrement rare en Afrique), avec la main sur le coeur. Ma soif d'aider les locaux était aussi forte que celle de découvrir la culture Maasaï, et autant faire d'une pierre deux coup en soutenant directement les projets de Francis.

La suite au prochain épisode! Haha ;)