l'Islande

Petit retour sur mon tour de l'Islande d'avril dernier. Je compte évidemment revenir sur chaque étape de l'itinéraire mais en attendant voici un compte-rendu général.

Je suis partie en tête à tête avec mon premier garçon. Le plus petit ayant moins d'an an, j'avais bien trop peur qu'il supporte mal le froid. J'ai donc préféré jouer la carte de la sécurité et je l'ai laissé à son papa.

L'Islande était un véritable défi pour moi. En réalité je suis une grande frileuse, une vraie de vraie. Du style à prendre des douches brûlantes, à traîner constamment en chaussons fourrés et en peignoir molletonné chez moi, à ne jamais trouver qu' "elle est bonne" lorsque quelqu'un m'invite à me baigner, et à râler tout l'hiver contre les températures alors que je vis sur la côte d'Azur. Bref vous l'aurez compris, le froid c'est pas mon truc.

Alors qu'est-ce qui m'a poussé à acheter un billet d'avion pour une île si près du pôle nord? Et bien, mis à part que le prix du billet était à moins de 100€, c'est le goût du le challenge qui m'a motivé! Et même si je ne suis pas une fan de la neige et du froid, je suis par contre une fervente adepte du dépassement de soi, et je vis dans l'optique continuelle de toujours chercher à me dépasser. Et honnêtement je ne vous inviterai jamais assez à en faire autant. Les plus belles choses qui puissent vous arriver apparaissent lorsqu'on les provoque.

Bref, c'est donc emmitouflé comme des bibendums, en prévision du froid polaire, que nous avons posé nos pieds sur l'île de glace. 
Bien que je m'étais préparée psychologiquement à subir les affres de la météo, le choc fut brutal. A peine avons nous franchi les portes de l'aéroport, qu'un blizzard épouvantable ainsi qu'une pénible averse s'abat sur nous.  Nous courons alors nous réfugier dans la voiture de location, le chauffage à fond et un peu dépités par ce début de voyage.
Je me revois encore regarder le panorama hostile à travers le pare brise, et me dire intérieurement: "Mais qu'est-ce qu'il t'es passé par la tête Mélo?"

Et pourtant... Et pourtant la magnificence des paysages nous a vite fait oublier tout cela! 

Aller hop! Voici une petite introduction en Vidéo!

 

Et voici le compte-rendu en images:

Nous nous sommes tout d'abord rendu au volcan Kerið où se trouve un lac de cratère à son sommet. Et pour la petite anecdote: j'y ai crashé mon drone! 

Oui, oui, monsieur a décidé de faire sa petite vie tranquillou sans écouter mes consignes de vol, et Bim! Atterrissage d'urgence en plein sur les parois verticales du volcan. Je ne vous explique même pas la galère pour aller le chercher, avec les caillasses de roche volcanique qui glissaient sous mes pieds et dévalaient la pente en formant de petites avalanches. Heureusement, j'ai réussi à le récupérer malgré la dangerosité du terrain, Mais très honnêtement, je n'ai plus osé le sortir de tout le voyage. Haha!

Strokkur, le geyser le plus actif d'Islande, qui jaillit toutes les 10 minutes (environ). Matthew a été très impressionné par sa puissance et par la hauteur de son jet.

Geysir, le geyser le plus célèbre du monde puisque c'est lui qui a donné son nom à tout les autres; mais contrairement au Strokkur, il ne jaillit que deux ou trois fois par jour. Il faut être sur le site au bon moment!

En fin de journée, nous nous sommes arrêtés par hasard au secret lagoon à Flúðir, une source d'eau chaude naturelle. 
L'eau était presque brûlante, et après une journée sous des conditions météo impitoyables c'était plus que parfait. Rien de mieux pour se réchauffer et se relaxer!

Et puis, il faut dire que se baigner à l'air libre dans une délicieuse eau naturellement chauffée alors que la température extérieure avoisine les 0°C, c'est le paradis! 

Par contre, l'eau était tellement chaude qu'au bout d'un moment nous avons commencé à nous sentir tout vaporeux...
Le temps semblait comme suspendu dans les airs, mon corps me paraissait un peu engourdi et Matthew bafouillait un discours léthargique et incohérent. On aurait dit qu'il avait fumé de l'herbe. Haha! C'était le signal qu'il fallait sortir rapidement.

Le lendemain fut consacré à la visite des principales chutes d'eau du golden-circle. Voici la célèbre Seljalandsfoss, dont je vous met au défi de prononcer correctement le nom! 

Nous nous sommes promenés le long du chemin qui mène derrière la cascade afin d'en faire le tour complet.
Le seul problème que nous n'avions pas anticipé c'est l'équation: [chute d'eau + vent = Douche naturelle!]
Résultat des courses: nous avons rejoint la voiture trempés jusqu'aux os!

Le temps d'enfiler des vêtements secs, nous arrivons ensuite à une seconde chute d'eau encore plus impressionnante: Skógafoss.

Cette partie de la route 1 est truffée de cascades!

Nous avons longuement hésité pour nous rendre à l'épave d'avion (qui s'est crashé en 1973) sur la plage de Sólheimasandur (sans faire de victime, heureusement), car depuis peu, l'accès aux voitures est interdit et le parking est à plus de 4 kilomètres de l'avion.

Ce jour là il ne cessait de pleuvoir. C'était difficile d'envisager une marche aussi longue avec un enfant de 5 ans sous cette pluie glaciale.
Nous nous sommes garés sur le parking, puis nous avons observé durant de longues minutes le sentier se déroulant à perte de vue devant nous. Puis, pris d'un soudain courage (ou d'un élan de folie), nous nous sommes mis en route. 
N'avais-je pas dit que c'était le voyage de tout les défis?

Au bout d'à peine 10 minutes de marche nous étions déjà trempés et gelés. Je me souviens des bourrasques de vent glaciales qui plaquait nos vêtements mouillés contre notre peau, de mon écharpe qui dégoulinait à grosses gouttes sur le sol, et de Matthew, tel un courageux guerrier, qui avalait les kilomètres en grimaçant.

Finalement nous avons résisté à l'envie de faire demi-tour (de toute manière une fois qu'on est trempé de la tête au pied, ça ne peut pas être pire haha!) et heureusement puisque contre toute attente lorsque, à la fin du voyage, j'ai demandé à Matthew ce qu'il a préféré, il m'a répondu sans hésiter: "L'avion qui s'est écrasé!" 
Je crois que c'est un peu le rêve de tous les enfants de jouer dans une carcasse de véhicule ou dans les ruines d'un édifice ancien.

Direction Vik et ses falaises vertigineuses qui surplombent d'interminables plages de sable noir dont les vagues viennent lécher, parfois violemment,  les parois rocheuses.

L'arche naturelle de Dyrhólaey 

La plage de sable noir de Vik et ses imposantes colonnes de basalte.

Sur la route nous longeons "Eldhraun", un interminable champ de lave séché et recouvert de mousse.

Cette coulée de lave, (la plus grande de l'histoire) s’est créée lors de la terrible éruption volcanique du Laki en 1783-1784 et elle s'étend sur plus de 500 km2!

Il parait aussi que cet endroit est hanté. Bouhhhhhhh!

Le canyon Fjadrargljufur: Un des plus beaux canyons qu'il m'ait été donné de voir dans ma vie!

(Bon, par contre, on en parle des mots Islandais totalement imprononçables? Non mais qu'est-ce qu'il s'est passé avec leur vocabulaire sérieux? Les voyelles coûtaient trop cher à l'époque? Hahaha! Non mais sans rire même en tirant au sort les lettres du scrabble on n'arrive pas à ce résultat là! Haha!)

Le glacier Vatnajökul, le deuxième plus grand glacier d'Europe.

Le Jökulsárlón, le lac pro-glaciaire (qui résulte de la fonte du glacier Vatnajökul) le plus célèbre d'Islande.

Ce jour là, nous avons sillonné les sublimes fjords sous un beau soleil et la douce lumière dorée des fin de journées. Les jours étaient d'ailleurs incroyablement longs puisqu'il ne faisait nuit qu'à 21h30, et ce qui m'a surpris agréablement c'est la très longue durée des couchers de soleil à cette période de l'année.

Nous arrivons au nord de l'Islande. La température est encore plus glaciale et les routes sont désormais recouvertes de neige.

Visite de Dettifoss, la cascade la plus puissante d’Europe,  sous une véritable tempête de neige. On a pas eu le courage de s'en rapprocher d'avantage.

Nous nous sommes cru sur une autre planète lorsque nous avons accédé au site hydrothermal d'Hverarönd qui regorge de fumerolles,  de solfatares, et de mares de boue bouillonnante.

Matt a adoré jouer à se perdre dans l'épaisse fumée crachée par les fumerolles. Le truc cool c'est qu'elle était suffisamment chaude pour nous réchauffer; par contre son odeur d’œuf pourri (à cause du fort taux en souffre) n'était pas des plus agréables.

On a ensuite terminé la journée par un bain dans une seconde source géothermale (mývatn nature baths). Et devinez quoi! Il a neigé pendant qu'on barbotait tranquillement dans l'eau. La température extérieure affichait -5°C , et pourtant on se baignait en bikini comme si de rien était mis à part que nos cheveux étaient couverts de flocons et que de petits glaçons s'étaient formés à la pointe nos cils.. Bref merci les volcans!

En parlant de bikini, j'ai une petite anecdote à vous raconter. Savez-vous que les Islandais se douchent nus dans les piscines municipales ou dans les douches communes?
C'est assez surprenant sur le moment, mais comme c'est obligatoire ici, nous avons ravalé notre pudeur, et nous nous sommes pliés au règlement.

Une fois ma douche terminée j'ai littéralement sauté sur ma serviette pour me couvrir aussi vite que je pouvais. J'ai tendu sa serviette à Matthew, puis, rassurés, nous nous sommes dirigés vers les portes extérieures donnant sur le bain géothermal.

Une fois debout prêts du bord, emmitouflés sans nos serviettes et luttant déjà contre le froid, je lance à Matthew: "Bon, à trois on lâche notre serviette et on se jette à l'eau! ... Un! Deux! Trois!"

Et là, en laissant tomber ma serviette sur le sol, je sens un courant d'air glacial inhabituel sur tout mon corps. Oui, TOUT mon corps!

Au bout d'une  trop longue seconde je réalise que je suis entièrement nue, et que dans la précipitation nous avons oublié d'enfiler nos maillots de bain!!

Ni une ni deux, je saisi ma serviette à mes pieds, j'ordonne à Matthew récupérer la sienne et de me suivre à l'intérieur du bâtiment. Tout en remontant les marches extérieures je jette un oeil aux personnes qui se trouvaient derrière moi au moment de l'incident, et ... je les vois pouffer de rire entre elles...  Arrrrgh!

Nous nous sommes ensuite rendus à Dalvik, où nous avons effectué une excursion de whale watching qui fut un véritable échec. Aucune baleine, ni aucun autre mamifère marin d'ailleurs, n'a daigné nous montrer le bout de sa nageoire. Snif!

Nous nous sommes tous réconforté avec une bonne partie de pêche en mer, puis avons dégusté notre butin au barbecue une fois rentrés au port. Miam miam!

Petit Matt a essayé de pêcher, mais la canne était presque plus lourde que lui! Haha!

De retour à Reyjkavik, nous en avons profité pour aller voir la célèbre église Hallgrímskirkja, ainsi que le très amusant "Phallus Museum", ou autrement dit, le musée des Pénis (d'animaux, je vous rassure).  Ce fut une visite très surprenante qui a bien fait rire Matthew. 
(Sur la photo c'est un pénis de cachalot!)

Nous sommes tombés complètement par hasard sur un très joli ancien village Viking.

 

 

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SUR LA CARTE

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