Coucou les p'tits loups!

Aujourd'hui je vous amène faire de la spéléologie!

Souvenez-vous, dans cet article là je vous parlais du relief torturé du Rocher de Roquebrune et de la présence de failles en son coeur. Et bien aujourd'hui c'est ici même que je vous emmène! 

C'est donc accompagnés d'une joyeuse bande de copains, et armés de lampes frontales que nous sommes partis un dimanche matin à la recherche du fameux "Saint Trou".

Mais... le Saint-Trou c'est quoi?

C'est le nom donné à une faille très étroite qui traverse de part en part une paroi du rocher. Il y court plusieurs légendes à son sujet dont la plus connue est question d'une jeune femme pieuse, qui avait fait promesse d’abstinence. Un jour la demoiselle se fit pourchasser par un noble attiré par sa beauté. Arrivée devant une paroi du rocher et n'ayant aucune issue, elle supplia la sainte Vierge de lui venir en aide. Le rocher s'ouvrit en deux pour façonner un passage si étroit qu'il permit de laisser passer seulement la jeune femme. C'est ainsi qu'il est coutume de dire que seules les âmes vertueuses peuvent franchir le Saint Trou.

Notre première appréhension était donc de savoir si nous allions tous réussir à passer dans la faille. Bon, personnellement, je dois bien l'admettre, je n'avais pas vraiment d'inquiétudes à ce sujet vu ma silhouette tout menue, mais il n'était pas dit que les hommes et leurs biscotos ne resteraient pas coincés entre les parois rocheuses. (J'avoue que ça m'aurait bien fait rire!)

Nous avons donc commencé à arpenter la forêt de bon matin, sous une pluie fine aussi désagréable que rafraîchissante. Puis, après s'être perdus et avoir tourné en rond un bon nombre de fois, nous avons heureusement fini par trouver l'entrée de la faille. 

A l'intérieur le chemin serpente tantôt entre de larges galerie, tantôt le long de parois véritablement étroites. Il nous a fallu grimper sur les rochers, escalader les blocs de roche, et se frayer un chemin entre les crevasses ... et ce dans le noir le plus complet! (la majeure partie de la traversée s'est effectuée entièrement dans le noir avec pour seule lumière celle de nos lampes torches!). Le moment le plus difficile se trouve à mi-chemin: l'accès se situe entre deux énormes blocs de grès et le passage est si étroit qu'il faut s'y glisser complètement allongé, retenir son souffle et ... s'extirper avec difficulté! J'ai déjà eu tellement de mal à m'y faufiler que je me demande bien comment ont fait les garçons!

Bref c'est donc tous rassurés sur la vertu de nos âmes que nous avons retrouvé la lumière du soleil de l'autre côté de la faille.

Quelle aventure!